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Gemalto et Thales créent un géant de la sécurité digitale

Thales prépare le rachat de Gemalto pour un montant de 4,8 milliards d’euros. Après plusieurs mois de préparation, cette opération se concrétise au détriment de l’offre formulée il y a quelques jours par Atos, qualifiée d’opportuniste. Cette transaction initiée par Thales, vise à doter l’industriel de compétences digitales ; quant à Gemalto, l’entreprise va ainsi atteindre la taille critique qui lui manquait.

Le montant de cette acquisition se porte à 4,8 milliards d'euros (51 euros par action) sans suppression d’emplois pour Gemalto. Elle doit encore être approuvée par les autorités compétentes.

Thales va étoffer ses services en absorbant les compétences de Gemalto, notamment sur la mobilité, les objets communicants et l'Internet des objets. Gemalto de son côté conserve son cœur de métier (la puce) tout en affichant des objectifs de diversification, autour de la dématérialisation par exemple.

Selon Thales, la mutualisation de leurs coûts respectifs devrait leur permettre d’économiser entre 100 et 150 millions d'euros (avant impôt) d’ici 2021. Pour Gemalto l’opportunité est de mettre sa technologie au service de la sécurité gouvernementale.

Mise en perspective – Un rapprochement cohérent autour de la sécurité et de la cybersécurité

L’actualité récente a été marquée par le rejet de l’offre formulée par Atos, le montant proposé de 4,3 milliards d’euros ayant été jugé insuffisant. D’après les sources proches du dossier, cette opération n’avait que peu de chances d’aboutir, mais c’est elle qui a précipité l’aboutissement des négociations entre Thales et Gemalto. Thales avait en effet préparé de longue date ce rachat, y voyant une opportunité de créer un géant de la sécurité digitale. L’annonce confirme aussi les choix stratégiques de Gemalto, qui avait échoué l’année dernière à absorber Morpho et cherchait depuis des relais de croissance.

Cette fusion souligne à nouveau le phénomène de concentration en cours sur le marché des paiements, et secteurs associés. Il s’est illustré par plusieurs rachats dans le domaine du processing notamment. A titre d’exemple, l’américain Vantiv a fait l’acquisition de Worldpay, et la fusion Worldline (Atos) / Equens a vu émerger Worldline Equens Company… C’est également l’échelle qui explique ces transactions, tout comme elle a motivé Thales et Gemalto.