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Le Crédit Coopératif lance un emprunt obligataire sous forme de produit-partage

Le Crédit Coopératif vient d’innover en mettant en application, sur l’émission obligataire qu’il vient de clôturer, la possibilité qu’il s’était donnée en mai dernier d’affecter une quote-part solidaire volontaire à l’association de son choix.

C’est l’association CCFD-Terre Solidaire, partenaire historique de la banque, qui en sera bénéficiaire, et qui recevra 10 000 euros au titre de cette quote-part. Ce chiffre correspond à 0.2 pour mille du montant qui a été levé lors de l’émission obligataire (un pourcentage supérieur aux 0,5 pour mille préconisés par certains groupes d’experts mandatés par le G20 pour la taxation des opérations financières). 

Créé dans le cadre d’une vision responsable de l’économie, ce produit s’inscrit dans la continuité du positionnement du Crédit Coopératif qui propose déjà à ses clients, particuliers et entreprises, une large gamme de produits responsables et/ou solidaires (cartes bancaires et livrets d’épargne solidaires, fonds communs de partage).

Cette quote-part permettra à l’association CCFD-Terre Solidaire de poursuivre son action qui, en s’appuyant sur des organismes de microcrédit dans les pays du sud, permet à des milliers d’exclus du système bancaire de trouver un financement de leurs activités.

Notre analyse

L’intérêt croissant du public pour les questions de développement durable et de consommation solidaire ont conduit les banques à se positionner sur ce thème. Ainsi, la Société Générale a lancé dans le cadre de ses cartes collection de nombreuses cartes en partenariat avec des associations (une dizaine au total), chacune reversant 0,5 centimes d’euros à chaque achat réalisé par le porteur. Et depuis décembre, la banque a également mis en place un produit d’épargne solidaire proposant à ses clients d’affecter tout ou partie des intérêts perçus sur leur livret d’épargne à une association, la banque abondant de 10% supplémentaire. D’autres acteurs bancaires ont aussi lancé des produits-partage autour de produits bancaires (LCL, La Banque Postale, BNP Paribas) souvent dans la continuité de partenariat préexistants. Si l’intérêt pour ces produits est manifeste, le positionnement n’est en revanche pas toujours simple, et les acteurs bancaires devront réfléchir à une solution qui leur évitera  de se faire taxer d’opportunistes en la matière. L’abondement (contribution) de la banque au don, et son engagement pour la cause soutenue (s’il est significatif ou anecdotique), le surcoût éventuel pour le porteur, l’avantage commercial retiré par l’établissement bancaire, l’animation (relation donateur) proposée, le bénéfice fiscal… sont autant de paramètres qui seront pris en compte par des consommateurs de plus en plus exigeants et militants.

Par cette initiative, pour le moins originale, qui devance des prises de décisions gouvernementales, le Crédit Coopératif réaffirme un engagement responsable et solidaire inscrit dans ses gênes (et d’ailleurs plébiscité par le site « jechangedebanque.org »). Une façon de se positionner auprès d’un public sensibilisé par l’image quelque peu négative du système bancaire traditionnel véhiculé par la presse et par le manque d’impulsions politiques pour réformer le système financier à l’issu de la crise.