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A défaut de Plaid, Visa rachète Tink

Quelques mois après l'échec du rachat de Plaid, le géant du paiement Visa vient d'annoncer le rachat de Tink, son alter-ego et leader sur le marché des solutions d'open banking en Europe. Une transaction majeure qui illustre bien les tensions à l'œuvre dans ce domaine et l'effervescence de ce marché à l'échelle européenne.

 

LES FAITS

  • Le partenariat avec Visa permettra à Tink de développer davantage son organisation, ses produits et ses services, afin de mieux servir ses clients.
  • Sa marque continuera d'exister en tant que telle, et de manière indépendante, au sein du groupe Visa. Elle conserve par ailleurs son équipe de direction et son siège social à Stockholm.
  • Tink s'appuiera sur ce soutien pour accélérer son déploiement en Europe et dans le monde.
  • Le montant de la transaction est estimé à 1,8 milliard d'euros. La transaction reste soumise aux approbations réglementaires et aux autres conditions de clôture habituelles.

ENJEUX

  • Lutter contre la disruption : le contexte réglementaire et politique, avec la DSP2 et la création d'un scheme européen (EPI), renforce la pression sur les acteurs traditionnels et crée des opportunités pour les acteurs émergents pour développer leurs propres rails de paiement. Visa compte sur Tink pour s'imposer sur le marché au niveau européen et profiter de sa forte dynamique tout en développant des synergies. L’entreprise américaine prévoit de mettre son réseau au service de l’expansion de la solution suédoise.
  • Consolider le marché européen : l’acquisition de Plaid avait été annulée après que le département américain de la justice (DoJ) ait ouvert une enquête antitrust liée à la situation de quasi-monopole de Plaid sur le marché américain ; à l’inverse Tink opère sur un marché très concurrentiel sur lequel l’appui d’un acteur comme Visa pourra lui permettre de développer ses ambitions tout en se protégeant de celles de Plaid et de sa valorisation légèrement surdimensionnée.
  • Faire face à la concurrence. Pour Visa, il s'agit également de se positionner vis-à-vis de ses concurrents : Mastercard, qui affiche une certaine maturité dans l'open-banking et qui, suite à l'échec de discussions avec Tink, s'était emparé de Finicity, un acteur américain. Mais, également vis-à-vis d'American Express qui annonçait tout récemment avoir signé un partenariat avec Tink pour améliorer le processus d'intégration des nouveaux titulaires de ses cartes.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Pour rappel, Tink revendique 300 clients (à la fois banques et fintech) à travers 18 marchés européens. Parmi eux : Lydia, PayPal, ABN Amro, BNP Paribas, Sopra Banking, American Express, NatWest, Hello Bank!, Caixa Geral de Depositos, Nordea...
  • En 10 ans, Tink est parvenue à développer une technologie permettant de connecter facilement les comptes bancaires classiques à une nouvelle génération de services financiers. Elle s'est imposée comme une référence en Europe et attire de nombreux partenaires.