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  • Stratégie d'acteur
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BPCE acquiert Fidor

Le groupe bancaire français BPCE a annoncé jeudi dernier l’acquisition de la banque digitale allemande Fidor Bank AG. Cette opération souligne sa volonté d’alimenter sa stratégie digitale. Un signal fort, étant donné l’originalité et la forte identité de cette banque 100 % communautaire.
 

Lancée en 2009, la FinTech allemande est l’une des premières banques dotées d’une architecture ouverte (reposant sur des API), proposant des services bancaires en ligne. Elle propose un portefeuille de services allant de l’épargne au crédit à des clients allemands et britanniques, rassemblés au sein d’une véritable communauté.

Face à la concurrence rude et la menace des nouveaux entrants, l’acquisition de la néo-banque allemande, qui dispose d’une communauté de 350 000 personnes, devrait permettre au groupe français de gagner de nouveaux clients en modernisant ses propres activités. Outre le soutien d’un actionnaire solide comme BPCE, cette transaction constitue pour Fidor l’occasion de développer ses activités à l’international et d’accélérer sa croissance.

Fait important, l’accord prévoit que Fidor restera indépendante dans son fonctionnement et son management. Les synergies entre les deux groupes viendront donc davantage de l’acculturation digitale (pour BPCE) et de la complémentarité des offres et des canaux.

Notre analyse - Une opération symbolique à fort enjeu

Avec l’arrivée fulgurante des start-up financières dans le paysage concurrentiel, certaines banques françaises veulent saisir le potentiel que représentent ces technologies en prenant le virage de la transformation digitale. A l’instar de la Société générale ou de BNP Paribas, qui ont rejoint plusieurs programmes d’accompagnement de FinTech, BPCE multiplie les initiatives.

Elle était la première banque française à faire bénéficier ses 20 % de clients disposant d’un Iphone, de la solution mobile de paiement Apple Pay lors de son lancement en France le mois dernier. Un choix offensif et pragmatique, alors que la majorité des banques s’est montrée réticente, y compris dans les autres pays européens où Apple s’est lancé.

Le groupe français confirme encore une fois ses ambitions, après le rachat de la jeune pousse LePotCommun et l’acquisition de Depopass en mai dernier. BPCE fait un pas de plus dans le digital en intégrant la FinTech allemande. L’évolution de ce partenariat sera à surveiller, car il est représentatif de l’évolution des relations entre banques et FinTech. Il sera intéressant de voir comment une banque traditionnelle peut tirer parti d’un rapprochement avec un établissement aussi original que Fidor.