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Divvy améliore l’accès à la propriété des clients subprime

Divvy s’est lancée sur le marché américain en 2016, avec une solution permettant aux foyers américains en situation de fragilité financière d’acheter une maison avec l’aide de la start-up, pour reconstituer leur score de crédit. Cette solution originale, exclusivement dédiée aux cibles subprime, vient de lever 30 millions de dollars auprès d’Andreessen Horowitz et Cross River Bank.

Divvy s’adresse à des clients dont le score de crédit est très faible (environ 550). La start-up les accompagne dans un achat immobilier, depuis l’identification du bien jusqu’au financement, en passant par la négociation du prix. L’objectif est de faire en sorte que leur score se soit suffisamment amélioré au bout de 3 ans pour qu’ils puissent prétendre à un prêt hypothécaire traditionnel.

Au niveau du montage financier, le client verse 2 % du montant du bien et c’est Divvy qui paye le reste de la somme. La start-up prélève ensuite une mensualité constituée d’un loyer et du paiement d’une partie du capital. Au fil du temps, la part de propriété augmente et le montant du loyer diminue. Si tout va bien, au bout de 3 ans le client est propriétaire de 10 % du bien et son score est supérieur à 580. Divvy transfère alors la propriété du bien au client qui peut contracter un prêt immobilier et utiliser les sommes versées à Divvy comme apport.

La start-up dispose aussi d’algorithmes permettant de s’assurer que l’emplacement du bien et son prix soient en corrélation pour éviter les mauvaises affaires. Elle travaille avec une société qui peut inspecter la maison avant l’achat pour détecter les éventuelles dépenses qui pourraient survenir (gros travaux). Divvy propose ses services à Cleveland, Memphis et Atlanta.

Notre analyse - Une approche pédagogique du désendettement

Depuis deux ans, le marché américain a vu se multiplier les start-up proposant d’accompagner un retour à la propriété par des montages financiers plus ou moins complexes, à l’instar de Point ou d’Unmortgage. La particularité de Divvy est d’opérer sur un marché extrêmement risqué en se concentrant sur des cibles dont le score de crédit est très faible. D’après les statistiques d’Experian, 62 % des personnes ayant un score inférieur à 579 sont susceptibles de voir leur situation financière s’aggraver (pour atteindre plus de 90 jours de retard de paiement dans leurs mensualités). La start-up se prémunit d’abord en sélectionnant ses dossiers (environ 30 financements chaque mois, pour 2 000 dossiers reçus). En tant que propriétaire des biens, elle peut aussi expulser les clients dont le retard de paiement dépasse une semaine, même si elle dit mettre d’abord en œuvre des dispositifs d’aide pour tous les problèmes mineurs.

Qu’il s’agisse de crédit immobilier ou de crédit à la consommation, nombreuses sont les start-up américaines qui déploient des dispositifs d’accompagnement pédagogiques pour désendetter leurs clients, à l’image de la plate-forme de rachat de créances LendStreet.