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  • France

Free s'attaque à l'encaissement avec Stancer Pay

Le trublion des opérateurs télécoms français, Iliad, a fait spéculer le monde du paiement, suite à des rumeurs de plus en plus précises de lancement d'une nouvelle offre. En effet, l'opérateur vient de lancer un PSP à l'origine d'une offre d'encaissement baptisée Stancer Pay. Le créateur de Free mise à nouveau sur le tarif pour se faire une place sur un marché déjà sous pression.

LES FAITS

  • Stancer Pay s'adresse aux petits commerçants et aux indépendants pour leur proposer une offre d'encaissement en ligne et en point de vente.
  • Contenu de l'offre :
    • une API téléchargeable par le commerçant pour commencer à accepter des paiements en ligne
    • un TPE pour accepter des paiements en point de vente
  • Conditions tarifaires :
    • en point de vente : 0,7 % du montant de la transaction + 0,07 € par transaction (d'un montant supérieur à 7 €)
    • online : 0,7 % du montant de la transaction + 0,15 € par transaction (d'un montant supérieur à 7 €)
    • le TPE est gratuit (facturé 15 € par mois si le nombre de transactions est inférieur à 150 par mois)
  • Stancer Pay a rodé son offre en acceptant les transactions en ligne de Free, soit 20 000 transactions par jour, pour un montant global de près d'1 milliard d'euros en 1 an. D'autres synergies pourraient être trouvées via des partenariats avec d'autres filiales du groupe.
  • Pour lancer cette offre de paiement, le terminal V240M de la gamme Engage Verifone a été sélectionné, un modèle permettant une utilisation mobile avec une connexion en 3G, 4G, ainsi qu’en wifi.

ENJEUX

  • Des arguments commerciaux forts : Comme Free l'avait fait sur le marché des opérateurs télécoms, Stancer Pay devrait activer les mêmes leviers pour s'imposer sur le marché des paiements. L'opérateur mise d'abord sur les prix, avec une approche très agressive, qui pourrait s'avérer 2 à 3 fois moins coûteuse pour les commerçants. Sa stratégie consiste aussi à ne pas pénaliser les transactions de petits montants – l'offre est en effet gratuite au dessous de 7 euros – et à ne pas facturer d'abonnement pour le TPE (sans engagement donc).
  • S'attaquer aux business models en place pour faire pression sur les acteurs du marché : Les acteurs les plus concernés vont être les acteurs de l'encaissement en mobilité, comme SumUp et Zettle, mais aussi les acteurs bancaires. D'autant qu'Iliad ne compte pas s'arrêter là et devrait développer d'autres offres, du paiement fractionné au développement de sites e-commerce, en passant par une offre de paiement de mobile à mobile sur iOS.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Iliad et Free n'en sont pas à leur première incursion sur le marché des services financiers. Sous couvert de proposer des services à valeur ajoutée à ses clients, dans un contexte marqué par la diversification des acteurs de tout bord, Free présentait ainsi une offre de leasing dédiée aux smartphones en juillet 2021, en partenariat avec Younited. Baptisée Free Flex, l'offre était alors conjointe aux forfaits Free Mobile. Elle permettait au groupe de proposer une première offre financière alternative, pour contrer le modèle des offres subventionnées décriées par le patron du groupe Xavier Niel. 
  • Iliad dispose par ailleurs d'un code SWIFT et des statuts d'AISP et de PISP, délivrés par l'ACPR en 2019.