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PFF 2019 : l’image d’un monde financier en pleine transformation

  Une tribune de Willy Dubost, Directeur du développement d'ADN'co.

Le Paris FinTech Forum a pris fin il y a quelques jours. Quels enseignements en tirer ?

Plus de 2 700 participants sur 2 jours qui ont pu assister à des débats de haute qualité. Des prises de parole de plus de 280 CEOs, présidents de banques, assureurs, opérateurs télécoms, régulateurs et bien entendu des Fintech de tous les continents.

Des stands, pitchs & showcases, qui ont permis de poursuivre les échanges sur les évolutions de la finance en Europe, à l’heure de la FinTech, avec des annonces, de l’innovation…

C’est ce que nous pourrions appeler une réussite européenne.

 

Un écosystème en pleine mutation

Les données ci-dessous nous permettent une appréciation du nouveau monde qui s’organise devant nous.

Les fintech françaises font leur mue

Comme souvent, les grands investisseurs font des paris sur de nouveaux acteurs dans tous les domaines et accordent un certain crédit au projet, mais surtout à l’enthousiasme que dégage le porteur du projet (le créateur).

Dans la finance digitale, nous sommes sur ces mêmes bases d’accompagnement. C’est pour cela, qu’à partir de la création de l’infrastructure jusqu’aux perspectives de rentabilité, l’espace-temps est de plus en plus court…. Désormais, les FinTech ont 5 ans pour faire leurs preuves auprès des investisseurs. Le secteur n’est pas encore stabilisé et le turnover reste important dans le domaine de la finance digitale.

Toujours des aiguillons de l’innovation

Pour autant ces jeunes acteurs de l’économie continuent de bousculer les banques traditionnelles grâce aux innovations technologiques (au premier rang desquelles l’intelligence artificielle), en ne se positionnant par ailleurs que très souvent que sur le haut de la chaîne de valeur.

Les attaques se concentrent souvent sur les segments de clientèles ou de marchés les plus rentables. D’où la difficulté de suivre les sujets, face à une explosion de projets qui bien souvent débordent du terrain de jeu du monde bancaire pour aller directement attaquer le monde des TPE-PME notamment.

De plus, l’accélération de la réglementation conduit à l’open-banking (ouverture des S.I. des banques et partage des données par des APIs) et en parallèle les banques offrent l’accès à des plates-formes techniques à d’autres acteurs financiers pour leurs permettre d’être opérationnels très rapidement et ainsi rester dans la course.

Nous ne sommes qu’au début des migrations, partenariats, absorptions, … et disparitions d’acteurs dans ce secteur d’activité. Bien souvent, nous cherchons à opposer les uns aux autres… alors qu’encore une fois il ne faut regarder que les complémentarités utiles et nécessaires à l’évolution de nos comportements de vie, qui eux aussi dans le même temps ont évolué grâce aux innovations technologiques.

Maîtriser les cyber-risques

De mon point de vue, il se dégage de ce forum de belles idées, comme celles émises notamment par le FMI et la Banque de France sur l’harmonisation des règles attendue et une volonté de coopération au niveau international pour lutter contre la cybercriminalité. Derrière ce souhait, il y a les attaques possibles de systèmes qui sont de plus en plus décentralisés, mais également le piratage des données.

Le spectre de la cyber-attaque nous guette et les acteurs (plus particulièrement autour du paiement) doivent s’équiper, se structurer, s’organiser, face aux cyber-risques et tout mettre en œuvre pour collaborer entre acteurs privés et publics. Une rigueur applicative coûteuse pour les nouveaux entrants, qui risque d’égratigner fortement les business models… et la durée de retour sur investissement.

Vers un terrain de jeu harmonisé en Europe

En parallèle de cette réflexion, vient celle sur la propriété des données. Lorsque le client a donné son consentement d’utilisation, il y a un léger flottement… sur cette propriété et les utilisations qui en sont faites. En France et en Europe, sommes-nous bien garantis que la réglementation protège les individus ?

Face à cela, la Fédération Bancaire Française réclame sur ces sujets un Level Playing Field entre les Banques et les FinTech. Sur ce terrain de jeu de l’équilibre des règles du droit, le chemin reste long, mais indispensable. La cause ? Il existe déjà des écarts au sein de l’UE dans lesquels s’engouffrent de nouveaux acteurs. Et que dire des écarts avec les GAFA(M), NATU, BATX, et ceux des autres continents qui arrivent…

Nous sommes bien face à un choix de société mondial. Les autorités des pays, à l’échelle planétaire, arriveront-elles à se mettre d’accord sur le comportement à adopter ? Soit réguler, soit laisser faire, soit durement contrôler…. On voit bien que les choix sont déjà très distincts, en lien avec une géopolitique de plus en plus stratégique.

La transformation digitale se poursuit, partout dans le monde, ce qui va également conduire à des évolutions de nos comportements au quotidien, comme en Suède, qui n’utilise les pièces et les billets que dans 15 % des transactions aux points de vente contre 79 % dans la zone euro… La dématérialisation voilà de quoi sera fait notre quotidien demain. Est-ce que Blockchain et Intelligence Artificielle en seront les bras armés ?