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Retour d'évènement : Peut-on encore innover dans le paiement en Europe ?

Le secteur du paiement est en pleine transition, avec l’arrivée des GAFA et l’adoption de la deuxième directive sur les services de paiement (DSP2). Mais peut-on encore innover sur un marché du paiement qui semble saturé de nouvelles initiatives ? C’est la question que l’ACSEL a posé à certains de ces « perturbateurs » du marché, mais aussi à ses institutionnels, à l’occasion de la matinée « Payment & FinTech club » organisée avec Altéir.

Innover pour réduire les points de friction

Pour Cyril Chiche, fondateur de Lydia, tant qu’il y aura des points de friction, on pourra innover, puisque c’est le rôle de l’innovation de les supprimer. Lydia, qui compte 550 000 utilisateurs, cherche des solutions à ces points de friction.

Aujourd’hui, 80 % d’entre eux sont jeunes ; même si, pour eux, l’utilisation du mobile est une évidence, la carte fait toujours partie de leur quotidien. Raison pour laquelle Lydia a lancé sa nouvelle carte en essayant de répondre aux attentes-clés de cette génération : l’instantanéité (payer et recevoir une notification au moment même de la validation) et le contrôle (l’utilisateur définit et gère en temps réel l’activation et la désactivation des fonctionnalités). Enfin la nouvelle carte offre la possibilité d’utiliser l’argent reçu via Lydia, dans un réseau d’acceptation qui est celui de Mastercard.

Trouver l’équilibre entre innovation et sécurité

Pour le Chef du Service de la Surveillance des moyens de paiement scripturaux de la Banque de France, Alexandre Stervinou, le marché français des moyens de paiement est favorable à l’innovation. Il explique :

« La Banque de France veille à la sécurité des moyens de paiement, ce qui signifie que pour qu’on ait des services de paiement qui se développent, il faut qu’il y ait un sentiment de sécurité et de confiance de la part des utilisateurs. La mission de la Banque de France est de trouver cet équilibre entre l’innovation et la sécurité, qui représente un must dans l’écosystème ».

Profiter des opportunités qu’offrent les niches

Philippe Ledru d’Oberthur, est pour sa part moins optimiste sur la question de l’innovation dans le paiement en Europe. Selon lui, il reste quelques niches dans lesquelles on peut innover (paiement en ligne, parcours client et rapidité d’exécution) mais l’écosystème reste selon lui dépendant des mastodontes Visa et Mastercard. Si les taxis sont bousculés par Uber et les hôtels par Airbnb, dans le paiement il n’y a toujours pas d’innovation révolutionnaire.

Pour lui, l’innovation la plus intéressante et la plus disruptive de ces derniers temps est la solution « hands free » de Google, qui permettrait de payer dans les points de vente sans sortir son moyen de paiement.

Créer un écosystème large

Romain Labouree de BNP Paribas, quant à lui, constate que les commerçants sont de plus en plus poussés à innover, notamment en matière d’expérience in-store. Selon lui, cette innovation passe par la nécessité de s’allier, l’enjeu étant de créer un écosystème varié entre banques et commerçants, démarche qui a présidé au lancement de l’application Wa !.

 

“Building in the voice of the customer into a market-driven, customer-focused new-product process.”

 

Quelques innovations récentes

 

Curve : une seule carte pour les gérer toutes

La start-up britannique Curve propose une solution permettant de regrouper toutes les cartes bancaires des clients en une seule. Elle leur permet de gérer toutes leurs dépenses depuis une application mobile. Compatible avec le sans contact, la carte Curve Mastercard fonctionne comme toutes les autres cartes, mais sa particularité est de pouvoir regrouper toutes les cartes personnelles et professionnelles du client ; il suffit pour ce dernier de choisir la carte qu’il souhaite utiliser depuis l’application mobile. Celle-ci permet également d’enregistrer, de suivre et de gérer les dépenses réalisées sur les différents comptes.

 

Spendesk : simplifier le paiement professionnel en entreprise

Spendesk est une jeune FinTech française qui veut repenser la manière dont les entreprises gèrent leurs dépenses par carte. Pour mettre fin à la lenteur de la gestion des frais professionnels, Spendesk offre aux employés un moyen de paiement que les managers peuvent gérer. Il s’agit d’une plate-forme à partir de laquelle les employés soumettent leurs demandes de dépenses professionnelles, si celles-ci sont validées par le responsable, l’employé reçoit  une carte virtuelle avec un numéro de carte qu’il peut utiliser pour effectuer la transaction. La FinTech compte actuellement 150 entreprises clientes et traite 200 000 euros de dépenses par semaine. Elle cible les entreprises digitales ayant entre 20 et 50 employés et souhaite accélérer auprès des start-up réalisant régulièrement des achats en ligne.